La prise du Ventoux, enfin !
Qui a dit jamais deux sans trois ?
Car c'est faux ! Après s'être refusé deux fois à mes avances, une première fois à l'occasion du trail du ventoux l'an dernier, une seconde fois il y a quelques jours lors du Off du ventoux 2007 avec les UFOs. Une fenêtre d'opportunité s'est dégagé dans le paysage du Off, Yoyo propose de faire une séance en semi nocturne:
19h40 pétantes nous partons en direction de l'antenne, Lionel me dit qu'un jour il atteindra le sommet en courant. Je reviens de blessure mais le challenge est trop fort, de plus il me promet une bière si j'arrive à relever le gant. Il ne m'en faut pas plus pour relancer les deux gaillards. Dans son coin Lionel se dit "fous que vous êtes, vous ne connaissez pas les lieux". D'ailleurs cela vaut mieux qu'Yves et moi ne connaissons pas le chemin, ça nous aurait un peu refroidis...
Bref nous partons d'un bon pas léger.
Le soleil se couche derrière nous, jetant ses derniers rayons sur le haut de la montagne, nous espérions pouvoir rejoindre cet horizon lumineux; mais peine perdue car la lunière nous fuit de façon exponentielle.
Au détour d'un dégagement, Yves en tête alors nous indique un petit troupeau de chamois (5 à 6 unités) situé à la lisière ombre lumière.
Nous ponctuons une montée controlée grâce à l'altimetre d'Yves, nous oscillons entre 600 et 800 m/h dans la partie boisée, ce qui n'est pas si mal pour une pente au pourcentage correcte mais sans plus, j'arrive toujours à courir, cela a l'air d'épater Lionel. Mais en courant je ne vais guere plus vite qu'eux avec leur batons.
En sortant du bois arrive le gros morceau, une pente très forte tout en pierrier et appuis fuyant. Je ne me démonte pas, il reste moins de 30 minutes d'ascension mais à une intensité maximum. Je tente ma chance, en essayant d'être le plus léger possible sur mes appuis afin de ne pas m'enfoncer et je multiplie les petits pas tel un coureur qui fait du step. Je suis à fond depuis 10 minutes et les cuisses chauffent de trop, je pense à la descente... Chose qu'il ne fallait pas, je me fixe des objectifs à court terme le prochain virage, le bidon rouillé...
Ca sera le bidon rouillé finalement qui marquera la fin du défi et la prochaine marque à battre.
Je me retourne, prends une photo et réalise le chemin parcouru. Quelle vue!
Il reste 200 m D+, le temps de prendre mes batons Yves et Yoyo me passe tels des avions, le rythme avoisine désormais les 1000 m/h. Nous aurons mis 25 minutes pour cette dernière portion désertique, pourtant le sommet semblait si proche...
Lionel nous prend en photo. Juste derriere le muret nos apercevons de nouveau des chamois en contrebas (3 adultes et 2 jeunes). Décidément l'heure inhabituelle de notre escapade nous a permis de voir une des nombreuses facettes du Ventoux.
Des traileurs devant un coucher de soleil..que c'est romantique !
Nous avons atteint le sommet un poil trop tard, à 5 minutes près nous aurions vu le soleil se coucher. Le retour se fait par la trace direct dans le pierrier, très ludique (mais je me suis quand même pris un gadin sans conséquence). Yves nous a bluffé en nous montrant ses talents de descendeur, je ferme la marche car la nuit n'est pas mon fort. Nous mettrons la moitié en temps de notre ascension.
Ci dessous Yves se fait courtiser par des papillons, il en avait partout sur lui !
Retour aux voitures à 23h30, j'ai mal aux jambes mais l'esprit est tout émerveillé par la balade. Nous avons fait le plein de liberté pour toute la semaine.
Akuna
Car c'est faux ! Après s'être refusé deux fois à mes avances, une première fois à l'occasion du trail du ventoux l'an dernier, une seconde fois il y a quelques jours lors du Off du ventoux 2007 avec les UFOs. Une fenêtre d'opportunité s'est dégagé dans le paysage du Off, Yoyo propose de faire une séance en semi nocturne:
- départ 19h30 de sainte colombe
- arrivée 21h30 au sommet pour le coucher du soleil
- retour vers 23h en bas
- longueur 10 km pour arriver au sommet, denivelé 1400 m
19h40 pétantes nous partons en direction de l'antenne, Lionel me dit qu'un jour il atteindra le sommet en courant. Je reviens de blessure mais le challenge est trop fort, de plus il me promet une bière si j'arrive à relever le gant. Il ne m'en faut pas plus pour relancer les deux gaillards. Dans son coin Lionel se dit "fous que vous êtes, vous ne connaissez pas les lieux". D'ailleurs cela vaut mieux qu'Yves et moi ne connaissons pas le chemin, ça nous aurait un peu refroidis...
Bref nous partons d'un bon pas léger.
La pente est clémente au départ, les chemins forestiers nous offrent leur fraicheur bienvenue. Nous courons donc dans d'excellente conditions.
Le soleil se couche derrière nous, jetant ses derniers rayons sur le haut de la montagne, nous espérions pouvoir rejoindre cet horizon lumineux; mais peine perdue car la lunière nous fuit de façon exponentielle.
En sortant du bois arrive le gros morceau, une pente très forte tout en pierrier et appuis fuyant. Je ne me démonte pas, il reste moins de 30 minutes d'ascension mais à une intensité maximum. Je tente ma chance, en essayant d'être le plus léger possible sur mes appuis afin de ne pas m'enfoncer et je multiplie les petits pas tel un coureur qui fait du step. Je suis à fond depuis 10 minutes et les cuisses chauffent de trop, je pense à la descente... Chose qu'il ne fallait pas, je me fixe des objectifs à court terme le prochain virage, le bidon rouillé...
Ca sera le bidon rouillé finalement qui marquera la fin du défi et la prochaine marque à battre.
Je me retourne, prends une photo et réalise le chemin parcouru. Quelle vue!
Il reste 200 m D+, le temps de prendre mes batons Yves et Yoyo me passe tels des avions, le rythme avoisine désormais les 1000 m/h. Nous aurons mis 25 minutes pour cette dernière portion désertique, pourtant le sommet semblait si proche...
Lionel nous prend en photo. Juste derriere le muret nos apercevons de nouveau des chamois en contrebas (3 adultes et 2 jeunes). Décidément l'heure inhabituelle de notre escapade nous a permis de voir une des nombreuses facettes du Ventoux.
Des traileurs devant un coucher de soleil..que c'est romantique !
Nous avons atteint le sommet un poil trop tard, à 5 minutes près nous aurions vu le soleil se coucher. Le retour se fait par la trace direct dans le pierrier, très ludique (mais je me suis quand même pris un gadin sans conséquence). Yves nous a bluffé en nous montrant ses talents de descendeur, je ferme la marche car la nuit n'est pas mon fort. Nous mettrons la moitié en temps de notre ascension.
Ci dessous Yves se fait courtiser par des papillons, il en avait partout sur lui !
Retour aux voitures à 23h30, j'ai mal aux jambes mais l'esprit est tout émerveillé par la balade. Nous avons fait le plein de liberté pour toute la semaine.
Akuna