Delivrance et guerre du feu

Publié le par Akuna

Hi ami(e)s traileurs,

 "une sorte de remix de Délivrance et de La guerre du feu ..."

Ce n'est pas moi qui le dit mais Claude. Une ultra sortie prévue depuis fort longtemps: 69 km et 3550 md+, qui reprend la première moitié de l'UT2M, à savoir un départ de la calanque de Saména jusqu'à St Jean de Garguier du coté d'Aubagne.

[Ed Gentry, Lewis Medlock, Bobby Trippe et Drew Ballinger, quatre citadins américains, se réunissent lors d'un week-end afin de descendre une rivière très mouvementée à canoë. Cette rivière devant être recouverte par l'inondation de la région suite à la construction d'un barrage, ils montent cette expédition comme un dernier hommage à la nature défigurée par l'homme. Le danger qui les guette ne provient cependant pas uniquement de la rivière...] 

Kafta, Akuna, Claude et Philippe, quatre citadins marseillais, se réunissent lors d'une sortie afin de tester leur mental et physique lors d'une journée d'hiver pluvieuse et venteuse en région provençale....

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Cela commence toujours comme cela les grandes aventures...J'ai rejoint le trio composé de Kafta, Claude et Philippe au niveau de Cassis aux alentours de 12h45 , déjà bien entamés par une traversée des calanques effectuée en à peine 4h50.

Notre quatuor avance vite et bien, mais le vent et le mauvais temps semblent avancer vite également, une allure de marche sur une faible pente ne nous réchauffe guère. A la faveur d'une discussion kalenjiesque , nous filons tout droit au lieu de bifurquer sur la droite. Nous n'avons que 50 mètres de chemin à rebrousser (pensions nous), mais confiant en notre sens de l'orientation, je leur dis de couper a travers la garrigue.

C'est simple l'orientation au jugé, ça mène au jardinage, utile pour faire des potages de légumes, mais un peu sans objet pour de vaillants traileurs un peu transis de froid. Claude a pris les devants et se charge de découper à la machette virtuelle les arbustes délicieusement sadiques et piquants. Après 15 minutes de bush session, on est étonné d'être encore perdu, c'est que la visibilité n'est pas terrible et que malgré l'autoroute à portée de vue, on sent que le chemin est tout proche. Bref, suffisamment proche pour nous obstiner au lieu de faire demi tour.

 

 Après cet intermède orientation, nous décidons de rester près de la civilisation, on prend l'autoroute ;)

 

 Le ciel n'a pas fini ses facéties, la pluie tombe sans discontinuer

 

et après les piques sadiques provençales, c'est la cabane du marquis qui nous attend.

 

 C'est quatre traileurs, transformés en galinettes mouillées qui s'affairent autour d'un foyer de cendre, prémisse d'un espoir de feu. Il y a tout ce qu'il faut ici: bois sec, allumettes, papier journal. Un vrai refuge pour des âmes à la dérive ;)). Le feu prend vite finalement, et l'on sèche nos vêtements comme on peut. Le comique de la situation nous fait délirer et nous partons dans des rires nerveux. 

 

Nous imaginons toute sorte de scénarii, qui a un 4x4 pour venir nous chercher ? (chris, Hélène...), la métamorphose est totale, la pluie battante sur le toit nous pousse vers la retraite. Personne n'envisage de bouger....ah, notre esprit conquérant fut vite douché a ce moment. On se croirait perdu dans la montagne en attendant les secours alpins. Claude pense au film délivrance de John Borman avec sa nature et indigènes hostiles. (personne ne voulait faire la truie ;))

Pour ma part, je leur dis que j'imagine bien quelques randonneuses perdues venant dans la cabane se réfugier aussi. Il n'en faut pas plus pour que quelqu'un frappe a la porte. C'est les gardes foret qui ayant vu notre fumée ont vérifié notre présence. Et s'ils revenaient avec des fusils ou tronçonneuses pour nous faire cuire au barbecue...Décidément, trop d'imagination les traileurs ont dans cette situation.

Le pire c'est qu'après être sec , il va falloir repartir sous la pluie. Nous calculons notre temps de route pour joindre Cuges, eh oui, la destination finale a St Jean a été zappée subrepticement. Nous espérons 1h de temps pour atteindre le bar du col de l'ange et attendre au chaud  notre sauveuse Hélène. 

Nous repartons a la faveur d'une éclaircie, et nous n'avons pas trainé pour rejoindre Cuges même (le restau au col de l'ange était fermé). Mais quelle aventure mes amis, jardiner, savoir faire un feu, savoir raconter des histoires au coin d'un feu, c'est la recette d'un bon paysan traileur!

la galerie flash du MTC est ici

Akuna

Publié dans Trail

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